Il y a plus d’un an, HarperImpulse publiait Die for Her, une nouvelle inspirée par la saga des Revenants.
Mes lecteurs francophones la réclamaient depuis sa sortie américaine. Malheureusement, les ebooks sont moins répandus en France qu’aux États-Unis (du moins… pour l’instant !) et mon éditeur français n’avait pas souhaité donner suite. J’ai donc tenté la grande aventure de l’autopublication, pour la faire paraître sous le titre Plus encore que la mort.
Marie Cambolieu, la traductrice de la série – qui est non seulement une voisine de quartier, mais aussi une bonne copine, – s’est chargée de la version française. De mon côté, je me suis familiarisée avec l’aspect technique de la mise en ligne et… tadaaa ! Le texte est désormais sur la toile, au format digital ET (pour les puristes) papier.
Restait cependant un problème de taille… comment annoncer qu’il était enfin disponible dans la langue de Molière ? Pour cela, j’ai fait appel aux pros. Oui, mesdames et messieurs, j’ai contacté les rockstars de la blogosphère romanesque que j’avais déjà rencontrées, ou que mes fidèles lecteurs m’avaient chaudement recommandées. Lorsque Marie et moi avons décidé de préparer un mini-événement à Paris, j’ai convié un petit comité de « book blogueuses » et organisé un tirage au sort pour permettre à une lectrice de se joindre à nous. (Retrouvez les liens vers leurs pages au bas de ce billet.)
Et c’est ainsi que par un bel après-midi de mai, nous sommes parties… sur les traces des Revenants.
Pour ceux qui n’auraient pas lu les livres : ATTENTION, SPOILERS !
J’ai donc retrouvé mes intrépides invitées devant l’église Saint-Paul, dans le Marais.
C’est à cet endroit précis, tandis qu’ils parlent de joutes moyenâgeuses, que le « preux chevalier » Vincent demande un ruban à Kate pour l’accrocher à son bras et qu’elle lui tend… un Kleenex.
Ces marches étaient autrefois… mon propre perron. Plus jeune, j’habitais un minuscule appartement, à côté de l’édifice, et c’est sur ce parvis que je recevais mes amis, façon bohème, à ciel ouvert. Nous sirotions notre vin dans mes verres anciens, hérités de ma mère, et je leur servais de quoi grignoter dans des assiettes chinées chez les brocanteurs.
C’est le cadre de ces soirées féériques que je voulais à tout prix faire revivre dans mes livres.
Pour chaque étape de notre visite, Marie avait préparé les exemplaires des versions françaises de la série et je lisais un extrait correspondant.
J’ai ensuite conduit notre petit groupe dans la cour intérieure de l’immeuble, à deux pas de Saint-Paul, au 97 de la rue Saint-Antoine. Il s’agit du tout premier appartement parisien que j’ai occupé dans les années 90. Grâce à la magie de l’écriture romanesque, j’ai fait de mon studio l’atelier de Jules. Plusieurs scènes de la série s’y déroulent, dont la toute première rencontre entre Kate et Jules, ainsi que celle – plus spectaculaire – où un numa se défenestre pour prendre la fuite.
Plus loin, à quelques pâtés de maisons, nous avons fait halte au village Saint-Paul. Dans ce dédale de cours intérieures, cafés et boutiques d’antiquaires se succèdent, à l’écart de l’animation de la rue toute proche. C’est là que Vincent emmène Kate pour leur premier rendez-vous et qu’il déniche un pendentif pour l’anniversaire de Charlotte dans le tome 1 de la série.
À l’époque où j’ai emménagé dans le studio de Jules, je suis tombée tout à fait par hasard sur ce lieu atypique, alors que j’explorais mon nouveau quartier. J’étais très fière de ma trouvaille : ce havre de paix n’était mentionné dans aucun de mes guides. J’avais vraiment l’impression de sortir des circuits touristiques. D’ailleurs, la plupart de nos blogueuses ne connaissaient pas ce petit coin de paradis et j’étais ravie de le leur faire découvrir.
En quittant le village, nous nous sommes dirigées vers la Seine. Depuis le quai des Célestins, on aperçoit la pointe de l’île Saint-Louis, où Vincent et Kate s’avouent leurs sentiments pour la première fois. C’est aussi le cadre de la toute dernière scène de la trilogie. Ce qui n’est pas vraiment une coïncidence, mais… ceci est une tout autre histoire.
Nous avons parcouru un petit bout de chemin sous le beau soleil parisien pour rallier la rue des Rosiers, un haut lieu du Pletzl, le quartier juif du Marais.
J’ai parlé de ma fascination pour l’histoire de Paris sous l’Occupation, à l’époque où cette rue est devenue le théâtre tragique de plusieurs rafles. J’y fais allusion dans Que la mort nous sépare, lorsque Kate retrouve Georgia dans un restaurant de falafels, qui était l’une de mes adresses favorites dans les années 90. Il s’y trouve encore aujourd’hui et pour y déjeuner, il faut s’armer de patience et braver les interminables files d’attente.
Puis nous avons flâné le long de la rue Vieille du Temple. J’ai indiqué l’emplacement d’un ancien restaurant, Au Gamin de Paris, qui a fermé, avant d’être reconverti en boutique de vêtements… C’était mon repaire préféré dans le quartier et c’est là où Vincent emmène Kate pour leur premier dîner en amoureux (et aux chandelles), dans Plus encore que la vie.
En continuant vers le nord, nous avons atteint le musée Picasso. C’est là que Kate croise Jules, Vincent (et, sans le savoir, Ambrose) dans le premier tome. Lorsque Jules s’éclipse, nos deux amoureux y prennent un café.
J’en ai profité pour parler un peu de la scène artistique parisienne au début du XXe siècle et de mon envie d’y rattacher l’un de mes personnages, Jules. Le monde de l’art fait partie intégrante de la trilogie des Revenants et c’est l’un des aspects de la série qui m’ont procuré le plus de plaisir. Avant de devenir auteur, j’étais historienne de l’art et la vie des peintres me passionne toujours.
Après cela nous avons rejoint la rue de Bretagne et les Enfants rouges : un marché couvert, où Kate et Violette se rendent dans Que la mort nous sépare.
J’ai raconté aux blogueuses que, lorsque j’ai entendu pour la première fois le nom des « Enfants rouges », il me donnait la chair de poule… et sonnait comme le titre d’un roman de Stephen King ! C’est pourquoi, lorsque j’ai décidé que mes personnages, Kate et Violette, devaient apprendre à mieux se connaître, j’ai situé leur déjeuner en tête-à-tête dans ce petit restaurant. L’Estaminet est aussi un classique de mes bonnes adresses parisiennes, en particulier pour les brunchs. On peut y observer l’animation de ce marché, véritable régal pour les yeux… et les papilles. La plupart de nos invitées en ignoraient l’existence, c’était donc une nouvelle victoire pour moi !
Du quartier du Temple, nous avons parcouru un bout de chemin jusqu’au passage du Grand-Cerf, où numas et bardias s’affrontent dans Qu’importe l’éternité. C’est au cours de ce combat que Geneviève est tuée puis enlevée, et que Louis change de camp.
Après un peu de lèche-vitrine au gré des belles devantures, nous sommes ressorties du côté de la rue Dussoubs. À l’époque de la rédaction du troisième tome, je cherchais un lieu où mes personnages pourraient croiser le fer sans trop attirer l’attention et en m’aventurant par hasard dans ce passage, j’ai découvert l’endroit idéal !
Pour moi, cet affrontement était l’une des séquences les plus frappantes du livre, en particulier le moment où Charles et son gang berlinois font leur entrée et offrent la victoire aux bardias ! Il m’arrive encore de me rejouer mentalement la scène, comme s’il s’agissait d’un souvenir, et je m’estime chanceuse d’en avoir été la spectatrice. 🙂
Notre avant-dernière étape devait nous conduire au pont des Arts, mais le vent s’est brusquement levé et notre balade de presque trois heures nous avait épuisées. Nous avons donc fait l’impasse sur cette halte pour nous rendre directement au square du Vert-Galant, à la pointe de l’île de la Cité.
Dans Que la mort nous sépare, j’ai commis une petite erreur, et situé un passage censé s’y dérouler sur la place Dauphine, toute proche, mais qui ne surplombe pas la Seine. (Vous connaissez maintenant tous les secrets de la série !)
Marie et moi avions apporté des gâteaux maison et quelques bouteilles de limonades aux parfums surprenants. Nous avons disposé nos couvertures sur les pavés et déballé notre pique-nique là où Vincent offre à Kate le signum bardia, juste après le mariage de leurs amis à la Sainte-Chapelle. Nous étions installées à l’endroit précis où nos deux amoureux sont assis sur le rebord du quai, dans Que la mort nous sépare.
J’ai distribué des exemplaires de Plus encore que la mort, ainsi que quelques goodies, qui (à ce qu’il se murmure) serviront de prix pour des concours. J’ai ensuite répondu à leurs questions concernant mes livres.
J’en ai profité pour expliquer pourquoi j’avais absolument tenu à autopublier Plus encore que la mort. Habitant moi-même en France, je porte une affection toute particulière à mes lecteurs francophones. Pendant plus d’un an, ils n’ont cessé de réclamer une version française de Die for Her avec tant d’insistance que j’ai fini par craquer et décidé de la réaliser moi-même. Il n’était pas question pour moi de gagner de l’argent avec ce livre, j’avais simplement à cœur de faire plaisir aux fans de la série. Et… si je parviens à rembourser la somme investie, je serai en mesure de sortir la seconde nouvelle tirée de la saga des Revenants, Die Once More (qui se focalise sur les aventures de Jules, après son départ pour New York).
Dans cette vidéo, vous m’entendez parler de ces deux nouvelles avec mon drôle d’accent.
Pour clore la rencontre, j’ai lu le premier chapitre de Die Once More, que Marie a traduit spécialement pour l’occasion. Je pensais mettre la vidéo en ligne, mais j’étais si horrifiée par le résultat que j’ai préféré vous épargner (à vous et vos oreilles) cette lecture et de vous offrir directement le texte. Voilà donc, en exclusivité, le début de Die Once More. Si le succès de Plus encore que la mort me le permet, je vous promets que cette nouvelle sera elle aussi disponible en français !
Enfin, nous avons grimpé les marches jusqu’au Pont Neuf et demandé à de sympathiques passants d’immortaliser cette belle après-midi avant de nous dire au revoir.
Après cette belle balade et cette fantastique après-midi passée avec mes blogueuses et lectrices préférées, j’ai vraiment hâte de renouveler l’expérience !
Pour commander votre exemplaire de Plus encore que la mort, voici quelques liens utiles :
Version papier (broché)
Version digitale:
Et n’hésitez pas à consulter les blogs de nos chasseuses de revenants :
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